Pompiers sarthois : pronostic vital réservé

Un embrasement généralisé éclair serait à l'origine de l'accident. © Archive/TFD-MEDIAS
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Le phénomène thermique qui a terrassé les quatre
sapeurs-pompiers du Sdis 72, probablement un embrasement généralisé
éclair, dans un feu de poulailler industriel, à très gravement brûlé et
blessé les pompiers.
C'est dans la Sarthe, à Saint-Michel-de-Chavaignes que lundi, les
sapeurs-pompiers luttaient contre un violent feu de poulailler lorsqu’un
embrasement généralisé éclair s’est produit, blessant plusieurs d’entre
eux, dont trois gravement.
Compte tenu de la gravité des lésions, le pronostic vital restait encore réservé hier soir.
Un des sapeurs-pompiers, brûlé à près de 80% de la surface du corps a été dirigé vers l’hôpital militaire Percy de Clamart (92) par l’hélicoptère de la sécurité civile Dragon 50. Les deux autres sapeurs-pompiers ont été brûlés à respectivement 50% et 30%. Ils ont été transportés vers le centre hospitalier de Tours, l’un par l’hélicoptère du SAMU 37 et l’autre par le SMUR 72. Plus légèrement brûlé, un quatrième sapeur-pompier a été admis à l’hôpital du Mans. Il a pu regagner son domicile dans la soirée. Enfin un cinquième, blessé à l’épaule, n’a pas fait l’objet d’une hospitalisation.
Le centre de secours de Connerré est sévèrement touché par cet accident.
Compte tenu de la gravité des lésions, le pronostic vital restait encore réservé hier soir.
Un des sapeurs-pompiers, brûlé à près de 80% de la surface du corps a été dirigé vers l’hôpital militaire Percy de Clamart (92) par l’hélicoptère de la sécurité civile Dragon 50. Les deux autres sapeurs-pompiers ont été brûlés à respectivement 50% et 30%. Ils ont été transportés vers le centre hospitalier de Tours, l’un par l’hélicoptère du SAMU 37 et l’autre par le SMUR 72. Plus légèrement brûlé, un quatrième sapeur-pompier a été admis à l’hôpital du Mans. Il a pu regagner son domicile dans la soirée. Enfin un cinquième, blessé à l’épaule, n’a pas fait l’objet d’une hospitalisation.
Le centre de secours de Connerré est sévèrement touché par cet accident.
© CZ
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« En voyant les pompiers brûlés, j'ai pleuré »
Les pompiers brûlés vivent à Bouloire, Connerré
et Saint-Michel-de-Chavaignes. Tous sont volontaires. L'un d'entre eux,
volontaire à Bouloire, est également pompier professionnel au Mans.
Quatre pompiers brûlés, dont trois grièvement.
C'est le bilan d'une intervention qui a mal tourné, hier, à
Saint-Michel-de-Chavaignes. Choqué, un exploitant agricole témoigne.
« En voyant partir les pompiers brûlés,
j'ai pleuré. Ce sont des bénévoles, qui risquent leur peau. C'est ça qui
me choque. Le reste, ce n'est que de la tôle, du matériel, ça n'a pas
d'importance à côté de la vie d'un homme. »
Devant la carcasse
calcinée de l'imposant poulailler, où s'échappe une odeur de brûlé,
Michel Froger ne cache pas son émotion. Ce solide quinquagénaire,
exploitant agricole, est le frère du propriétaire du poulailler du
lieu-dit Les Souches, à Saint-Michel-de-Chavaignes, où s'est déroulé un
terrible accident, hier matin.
Évacuation en hélicoptère
Au départ, une intervention plutôt classique : un incendie dans un poulailler de 1 000 m2, vide. « À l'intérieur, on avait installé la paille, et les radiants, pour chauffer. Les poussins devaient arriver le lendemain », confie Michel Froger.
Le chauffage a-t-il embrasé la paille ? Une chose est sûre : le feu prend vite de l'ampleur. Et dégage une épaisse fumée. Alors que les lances turbinent depuis une heure, quatre pompiers sont touchés par un retour de flammes, provoqué par l'inflammation d'une poche de gaz. Trois d'entre eux sont grièvement blessés. Et transportés d'urgence, par hélicoptère. Direction le CHU de Tours et l'hôpital militaire Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine), spécialisés dans les soins aux grands brûlés.
Soutien psychologique
Autour du poulailler, des renforts arrivent. Au plus fort de l'intervention, 65 pompiers sont mobilisés. Et remués par le drame qu'ont subi leurs collègues. À peine l'incendie est-il maîtrisé qu'une cellule de soutien, avec infirmier et médecin, est mise en place au centre de secours de Connerré. En fin d'après-midi, le pompier le moins touché, jeune homme au nez recouvert d'un épais bandage blanc, y a trouvé du réconfort.
« C'est un choc émotionnel. Les équipes ont besoin de parler, c'est nécessaire pour la suite, pour la vie du groupe. Si besoin, il y a aura un suivi individualisé », précise, sur place, le colonel Urvoy, qui affiche un visage grave : « Ce genre d'accident, ça peut arriver à n'importe qui, n'importe quand. »
Jérôme LOURDAIS. Ouest-France Au départ, une intervention plutôt classique : un incendie dans un poulailler de 1 000 m2, vide. « À l'intérieur, on avait installé la paille, et les radiants, pour chauffer. Les poussins devaient arriver le lendemain », confie Michel Froger.
Le chauffage a-t-il embrasé la paille ? Une chose est sûre : le feu prend vite de l'ampleur. Et dégage une épaisse fumée. Alors que les lances turbinent depuis une heure, quatre pompiers sont touchés par un retour de flammes, provoqué par l'inflammation d'une poche de gaz. Trois d'entre eux sont grièvement blessés. Et transportés d'urgence, par hélicoptère. Direction le CHU de Tours et l'hôpital militaire Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine), spécialisés dans les soins aux grands brûlés.
Soutien psychologique
Autour du poulailler, des renforts arrivent. Au plus fort de l'intervention, 65 pompiers sont mobilisés. Et remués par le drame qu'ont subi leurs collègues. À peine l'incendie est-il maîtrisé qu'une cellule de soutien, avec infirmier et médecin, est mise en place au centre de secours de Connerré. En fin d'après-midi, le pompier le moins touché, jeune homme au nez recouvert d'un épais bandage blanc, y a trouvé du réconfort.
« C'est un choc émotionnel. Les équipes ont besoin de parler, c'est nécessaire pour la suite, pour la vie du groupe. Si besoin, il y a aura un suivi individualisé », précise, sur place, le colonel Urvoy, qui affiche un visage grave : « Ce genre d'accident, ça peut arriver à n'importe qui, n'importe quand. »
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